V. Louise Raslowe u.C

Veruca Louise
" Darkness sleeps Raslowe
in me "

Caractère :

A son entrée à Poudlard , Louise a vite compris qu'il fallait avoir un statut de sang " convenable " pour oser prétendre être respectée . Malheureusement pour elle , ses parents étaient bel et bien des moldus , certainement sans aucune descendance magique de quelconque sorte . Elle fit donc en sorte de rester elle-même , plutôt simple et naturelle , ne faisant pas apparaitre la partie d'elle même se rattachant à son passé et sa famille uniquement dans ses pensées . Après tout , elle pensait que quiconque l'apprécierai réellement s'en ficherai éperdument de savoir si oui ou non elle était vraiment " Pure " ! Pourquoi parler de son entrée à Poudlard dans une description de son caractère ? Simplement car la Louise du passé n'existe plus . Une gamine ayant souffert est souvent égale à une adolescente peu stable et sans repères . Alors les souffrances , la rancœur , la peine , la haine ... Elle a tout enterré . Dans un coffre clos , fermé par un cadenas bien plus que solide . SON coffre . SON esprit . Elle laisse donc ses anciennes pensées vagabonder dans son esprit sans même les sentir . A présent , Louise est naturelle , un point c'est tout . Elle a honte de toutes les personnes qui l'entoure et qui sont si changeantes , si prévisibles , si banales . Elle à son caractère qui lui est propre . Louise est intelligente et réfléchie , aussi discrète qu'elle le peut , mais également très peu bavarde , ne s'encombrant pas de relations ou de paroles inutiles comme la plupart des autres élèves . Lorsqu'elle entreprends une chose , elle la termine , jusqu'au bout , ne baissant pas les bras . C'est ainsi qu'elle s'est perfectionnée en danse , même à son entrée à Poudlard . Elle recherche la perfection , et compte bien la trouver , sorcière ou non !

Souvent seule , accompagnée d'un livre à lire , ou encore occupée à danser dans une salle abandonnée au sixième étage , elle reste tout de même moyennement ouverte aux autres , qu'elle trouve la plupart du temps dénués d'intérêts . Louise aime profiter de l'instant présent , et comme je l'ai déjà dit auparavant le passé est une chose qui lui importe peu . Mystérieuse . Ça oui , elle l'est . C'est même l'un de ses traits de caractères que l'ont remarque en premier . Lorsqu'on la regarde , qu'elle soit en train de danser ou en train de faire quelconque autre chose , on voit qu'elle a un petit quelque chose de différent , de bien à elle . Lorsqu'elle sourit on ne la saisit pas entièrement . C'est ça façon à elle de vous dire : Vous ne me connaissez pas entièrement et vous ne me connaitrez jamais vraiment . Et soyez en surs , jamais personne n'a réellement réussi à mettre à découvert sa face cachée .

Des phobies ? : Non , pas réellement . Mais sachez que lorsqu'elle se trouve face à face avec un épouvantard , c'est son père qu'elle y voit , la menaçant comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'elle était plus jeune .

Des ambitions , des rêves secrets ? : Se perfectionner encore et encore en danse , et comme tout le monde , ou presque , être aimée .

Si j’étais...
_un objet :
_une saison :
_un plat :
_un animal :
_une couleur :
_un endroit :
_un oiseau :
_un élément :
_un fruit :

Histoire :

Il pleuvait . Des seaux et des seaux . Pour un mois de septembre , crépuscule de l'été , c'était assez étrange , mais c'est la vie , que voulez-vous . Jamais je n'aurai cru en arriver là . A ce point émue , à ce point inutile , à ce point brisée . Pourtant si . En poussant un soupir , je posais mes lourdes valises à terre , contemplant devant moi la villa de pierre , n'attendant qu'une chose : retrouver la chaleur d'une maison conviviale , ainsi que les miroirs innombrables d'une salle de danse . Mais retrouverais-je jamais ceci ? Au contact de l'eau , mes cheveux avaient une drôle de couleur sombre , plus sombre que d'habitude , mais peu m'importait . Qui se souciait que je meurs de froid en cet instant ? Personne . Alors , blasée , je m'assis sur ma première valise , les yeux perdus dans les arbres immenses du Parc . On m'appelait au loin . Depuis combien de temps me trouvais-je ici , trempée jusqu'aux os ? Une heure ? Peut-être deux ? Et alors ? On m'appelais , au loin , d'une voix sévère mais inquiète . Je crus reconnaitre , avec le peu de bon sens qu'il me restais , et aidée par ma mémoire d'éléphant , mon unique tante maternelle , que j'adorais autrefois surnommer " la vieille " .


« Véruca ? Est-ce toi ? Demoiselle , veuillez me répondre ! »


Elle s'approcha alors que je vacillais sur ma valise , tombant dans l'herbe boueuse à souhait . J'étais devenue raide à cause du froid et de la pluie . J'étais folle ? Oui , et je le savais parfaitement . La vieille appela des domestiques au secours . Je sentis alors la pressions de bras mouillés contre mon corps glacé me transportant dans un endroit où la chaleurs régnait parfaitement . Mais je perdis connaissance ...


« C'est une honte ! Quelqu'un aurait dut l'accompagner . Pauvre enfant . »
« Chérie , elle va s'en remettre . Je persiste cependant à penser qu'il faut l'emmener voir quelqu'un ... »
« Quelqu'un ? »
« Oui ... Tu sais , un spécialiste . Une personne pouvant l'aider . Tu sais pertinemment qu'elle ne se confiera pas à nous ! »
« Et pourquoi ? »
« Alice ... La connait tu seulement ? Nous ne l'avons pas vu depuis des siècles ! Si elle n'avait pas porté le collier de Marie , tu ne l'aurai même pas reconnue ! »


Sur ces paroles , j'ouvris les yeux , découvrant les seuls et uniques parents qu'ils me restait du côté de Marie Edemberg , ma tendre mère . Je ne put m'empêcher de remarquer qu'il avaient véritablement vieillis . Mais , considérant les nombreuses années durant lesquelles je ne les avait plus revus , c'était normal qu'ils aient changé . Mais je m'en fichais . J'aurais voulu me rendormir pour encore un long moment , mais ma vieille tante m'avais certainement vu remuer , et c'était précipitée en piaillant comme une folle ...


« Oh , Véruca , tu vas mieux ? Nous nous sommes fait un sang d'encre ! Comment te sens-tu ? »


Je voyais que par " nous " , elle désignait elle même et son mari , mon oncle . Quel nombre immense ! De toute façon à présent , qui pouvais bien se soucier de la pauvre fille que j'étais ? Certainement pas mon père , ni ma pauvre folle de mère , et encore moins ma famille éloignée qui devait ignorer mon existence . Je me contentais de la regarder , incrédule . Je restais ainsi quelques minutes , voyant le sourire faux de ma tante s'éteindre peu à peu . De quoi avait-elle peur ? Que je sois devenu comme sa sœur ? Ou que j'ai plutôt les gènes violents de mon père ? Dans les deux cas , ce n'était pas bon signe , devait-elle penser . Tentant de me calmer et de tout oublier durant un bref instant , je regardais la pluie tomber dehors , à travers la fenêtre ancienne .


Quelques mois plus tard ...



Un vieux . Encore un énième . Depuis quelques temps je n'avais aucunes relations d'aucune sorte avec de jeunes personnes de mon âge . J'habitais donc chez ma tante et mon oncle , qui avaient eut la merveilleuse idée de m'emmener parler à quelqu'un . Mais lui aussi était vieux . L'éternel savant , une barbe blanche , un costume tout à fait respectable et propre ainsi qu'une père de lunettes anciennes . Il voulait que je lui parle , que je lui dise tout , que je lui raconte mon histoire ...


« Parles . Confie toi , tu en as grand besoin . »
« Que voudriez vous que je vous dise ? »
« Ce dont tu as envie . Racontes-moi ton histoire , ton passé . »
« Ma tante as dû se faire un plaisir de tout vous raconter , je me trompe ? »


Et là , je lui lancai un sourire totalement faux et ironique , me fichant bien de lui . Quel vieux navet . En quoi pouvait-il bien m'aider ?


« Oui , tu te trompes »
« Quelle excellente nouvelle ! »
« Le sarcasme ne fonctionne pas avec moi , désolé . Il ne t'aidera surement pas non plus ! Allons mon enfant ... »


Je m'enflammai comme jamais ! :


« Arrêtez de m'appeler comme ça , j'suis pas une gamine ! J'ai vécu des choses que vous ne pourrez jamais imaginer , pauvre idiot ! Vous voulez savoir ce qui m'est arrivé ? Mon père n'est qu'un ingrat , un foutu cliché de sale ivrogne qui est seul , seul au monde ! Ma mère , oh oui , ma merveilleuse mèreest devenue folle , parce qu'elle le supportait plus . Folle au sens propre , sachez-le . On l'a envoyé dans une sorte d'asile , loin de chez nous . Elle m'a laissé seule . Toute seule avec lui . Sauf qu'être avec lui , c'était comme être avec un mur . Pendant un an c'était la même chose tout les jours . Je ramassais les bouteilles d'alcool vides par terre . Jusqu'au jour où j'en ai eu marre , et , où comme aujourd'hui , je lui ai dit ce que je ressentait ! Mais visiblement ça lui a pas plus , et j'ai réussis à me récolter un magnifique œil au beurre noir , et des bleus partout ! Après ce jour je ne me contentais plus de ramasser les bouteilles au sol , j'étais devenue une cible sur laquelle il frappait . J'devais surement lui rappeler ma mère ! »



Il était bouche bée . Normal . Qu'elle pauvre enfant , devait-il penser . Que pouvait-il me dire à présent . Mes yeux exprimaient de la détresse , au bord des larmes , mais aussi de la colère et de la rage à l'évocation de ces si mauvais souvenirs . Je pensais lui avoir cloué le bec avec la vérité , mais il trouva tout de même matière à me répondre , de sa voix grave , le regard compatissant :


« Tu t'es enfuie ? »
« Oui . »
« Comment ? »



Je toussotait légèrement , étouffant un sanglot :


« J'en ai eu marre . Un jour ou il avait bu plus que d'habitude , j'ai fait mes valises en vitesse . Et j'ai ... j'ai ... »



Je n'arrivais pas à continuer . C'était l'une des premières fois que je disais ceci à quelqu'un . Je n'aurais pas dû me confier à lui . A présent , ma tante allait être au courant , et tout les autres également . Pour l'instant , la vielle pie pensait juste que mon père avait jugé que son état s'aggravait , et qu'il avait besoin de temps , donc qu'il me confiait à elle pour une durée indéterminée . J'étais effrayée . Effrayée qu'il me retrouve et que je doive revivre le même enfer que quelques temps auparavant . Ne pouvant reprendre la parole , et n'ayant pas envie de pleurer devant cet homme indigne de ma confiance , je m'en allait . Où ? Peut importe , du moment que cette pièce soit vide . Il ne me retint pas , jugeant bon de me laisser reprendre mes esprits après un tel choc .

Je retournais donc dans ma chambre , celle qu'on m'avait prêtée . En coup de vent , je me changeais , mettais une tenue de sport , prenant mes chaussons de danse ainsi qu'une boite à musique et courais pour trouver une salle vide dans cette immense demeure . Au bout d'un certain temps , je finis tout de même par trouver mon bonheur . Un endroit clos , avec une unique fenêtre laissant passer un minuscule rayon de soleil , éclairant une vingtaine de miroir . La perfection . Sur une petite table non loin , je posai la boite à musique que ma mère m'avait offerte , je l'ouvris, j'enfilai mes chaussons , et je commençai à danser ma chorégraphie préférée , durant des heures et des heures , sans ressentir la faim ni la fatigue .